Actu déco : Georges Braque au Grand Palais

Initiateur du cubisme et inventeur des papiers collés, Georges Braque (1882 -1963) est un “arrangeur de vérité”. Son art décompose une image pour mieux la recomposer, en donner une perception différente, surprenante, instructive et épanouissante.

Georges Braque est au Grand Palais du 18 septembre 2013 au 06 janvier 2014. N’hésitez pas à aller y faire un tour, afin de vous laisser éblouir par ses couleurs fauves, tournebouler par sa conception de la 3D, ou encore scotcher par ses collages.

 

georges braque au grand palais@Dossier Média
Grand Palais:
Exposition
GEORGES BRAQUE
18 Septembre 2013 – 06 Janvier 2014
Grand Palais, Galeries nationale 

Son parcours… 

En harmonie avec l’architecture et la décoration de son temps, comme Le Corbusier et le Bahaus dans le leur, Braque utilise des formes épurées. Il recherche la simplicité géométrique. Il joue sur de l’efficacité sans ornementation inutile. L’objet est réduit à sa fonction première : une chaise est un dossier, une assise, des pieds. C’est l’initiation au cubisme.

@Georges Braque, La Mandoline, 1914. Aquarelle, gouache, crayon, papier collé faux bois et carton ondulé, 48,3 x 31,8 cm. Ulm, Ulmer Museum, prêt permanent du Land Baden-Württemberg. © Ulmer Museum © Adagp, Paris 2013

Dans ses oeuvres moins épurées, comme lors de ses périodes fauves ou ses représentation de l’Estaque, plus qu’une image, ce que Braque essaie de nous communiquer est le rendu d’une émotion. Tantôt à travers la lumière, tantôt à travers la couleur.

Ses inspirations…

Ses amis sont Picasso qu’il appelle son compagnon de cordée ; Cézanne dont l’oeuvre l‘a bouleversé,  Derain, Matisse et Othon Friesz, qui joueront eux aussi un rôle prépondérant dans sa période fauve pour lui en terme d’ inspiration.

Son style…

Avec Picasso, il va analyser, théoriser, et bouleverser le sens de la perception des choses. C’est l’heure du cubisme. En une seule image à chaque fois, il essaiera de représenter l’objet vu sous plusieurs angles de vue. Pour ça, il va décomposer l’image et la recomposer.

@Georges Braque, La Musicienne, 1917-1918. Huile sur toile, 221,4 x 112,8 cm. Bâle, Kunstmuseum Basel Schenkung Dr. h.c. Raoul La Roche, 1952. © Basel, Kunstmuseum © Adagp, Paris 2013
@Georges Braque, Le Parc de Carrières-Saint-Denis, 1909-1910. Huile sur toile, 38,5 x 46,5 cm. Madrid, musée Thyssen-Bornemisza. © Museo Thyssen-Bornemisza © Adagp, Paris 2013

C’est en suivant les traces de  Cézanne, qu’il a toujours admiré, qu’il se retrouve à l’Estaque où il s’expérimente au fauvisme.

@Georges Braque, Le Port de l’Estaque, automne 1906. Huile sur toile, 60,5 x 73 cm. Copenhague, Statens Museum for Kunst. © Statens Museum for Kunst, Copenhagen © Adagp, Paris 2013

Attention ! Minute culturelle : le fauvisme tire son nom du critique d’art Louis Vauxcelles qui se trouva un jour surpris par la vision d’un angelot perdu au milieu “d’une orgie de tons purs”. Cela lui évoque “Donatello au milieu des fauves”.

Bref, après cet intermède de “culture pure” revenons-en à Braque. Il trouve le site de l’Estaque idéal, car selon ses propres dires le soleil y est si effrayant qu’il a l’impression que les objets s’élèvent en silhouettes. Non pas monochromes, mais rouges, bleues, vertes, violettes. Le décor est placé, la palette se révèle éblouissante, comme une évidence. Braque entre dans sa période fauve.

@Georges Braque, Femme à la palette, 1936. Huile sur toile, 92,1 x 92,2 cm. Lyon, musée des Beaux-Arts, legs de Jacqueline Delubac, 1997. © Rmn-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda / Thierry Le Mage © Adagp, Paris 2013

Blessé lors de son enrôlement pendant la première guerre mondiale, Braque ne peindra plus jusqu’en 1917. Lorsqu’il s’y remettra, ce sera avec des couleurs sourdes, du brun, du vert, du noir et des thèmes humbles dont une série de cheminées. Il traduira par des toiles austères, voire funèbres les émotions qui l’étreignent lors de l’occupation.

@Dossier Média Grand Palais

C’est grâce au thème des oiseaux qu’il retrouvera de la couleur, de la vie et de la gaieté dans sa palette.

@Georges Braque, L’Oiseau noir et l’oiseau blanc, 1960. Huile sur toile, 134 x 167,5 cm. Collection particulière. © Leiris SAS Paris © Adagp, Paris 2013

 

C’est aussi grâce à ce thème, qu’il rentre au panthéon de la gloire en étant le premier peintre exposé de son vivant au Louvre, en peignant une série de 3 toiles sur le plafond de la salle Henri II au Louvre.

Ses pièces cultes…

Le grand nu (1907-1908), L’Oiseau noir et l’oiseau blanc (1960), le plafond de la salle Henri II au Louvre…

MyHomeDesign aime…

La simplification et le redimensionnement des choses lors de sa période cubiste. Rappelez-vous : plus c’est simple, plus ça dure (Tendance déco… Le béton revisité), ses couleurs, à la limite de l’éblouissement lors de sa période fauve, son envolée finale avec ses oiseaux au Louvre.

Courez au Grand Palais avant de visiter nos bonnes adresses déco !